Une gestion qui n’espère pas le pire, mais s’y prépare
La société de gestion genevoise Noble Capital Management a mis sur pied une stratégie «antifragile», qui veut éviter les coups durs et profiter des périodes d’instabilité
Un stock d’or et des dérivés pour investir dans les monnaies et les métaux précieux. Les deux piliers de la stratégie de gestion «antifragile» de Noble Capital Management doivent lui permettre de résister aux épisodes de stress sur les marchés, et même d'en profiter pour dégager du rendement. «En cas de scénario catastrophe, notre stratégie est calibrée pour faire face», résume Hans Ulriksen, le directeur général de la société d’asset management genevoise, qui occupe une partie des anciens locaux de Reuters à Vésenaz (GE).
Développé par l’écrivain et ex-trader Nassim Taleb, le concept d’antifragilité désigne la capacité d’un système à se renforcer lors d’épisodes de stress. En matière financière, cela signifierait ne pas perdre d’argent en période de krach ou de fortes incertitudes, et même en gagner. Pour la première partie de l’équation, Noble Capital Management a investi dans de l’or physique, stocké de manière ségréguée dans une banque suisse. Les mérites du métal jaune sont connus: préserver de la valeur et réagir positivement aux chocs, y compris aux événements extrêmes, les «cygnes noirs», également théorisés par Nassim Taleb.